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TALES OF ORDINARY SADNESS
21 avril 2007

Borderline

Elégie. Tous les souvenirs remontent à la surface. Bang, revolver lové au fond de ton coeur, traîtrise. Seule, tu t'enfonces, corps meurtri, tu ne pleures plus. Tu suffoques, tu gémis, rien à faire. Phase terminale. On ne peut plus rien pour toi, laissons-la. Valeur absolue. Tu allumes ta cigarette et tu l'écrases. Un. Deux. Trois. Tout s'éteint. Tu cries, tu cries à en crever. Tu stagnes, accroupie. Un peu plus, verre de trop. Une étreinte pour effacer ta tristesse. Mystère. Tu idéalises, tu es tombée. Tu cours sous la pluie, regarde toi! tu cours après des rêves irréalisables, tu cours à ta perte. Silence! tout s'est effondré, compte à rebours terminé, tu vis en sursis. Bientôt, coups et blessures. Cicatrices à jamais ouvertes, irrécupérable poupée. Cadavre, mort exquise. Empoisonnement. C'est fini, la fin de l'interminable. Quand tu ouvres les yeux, il n'y a rien; seulement toi et le vide. Celui dont tu as si peur, celui qui t'entoure, celui qui te ronge. Abandonne l'abandon. Celui qui perdure. Mégot de solitude à même le trottoir, il te pénètre et t'envahit, à quoi bon. On te submerge, tu ne tiendras pas très longtemps. Ne pas te retrouver, éloigne-toi jusqu'à ce que tu deviennes inconnue. Besoin de. Vendre ton corps, obtenir ce dont tu. Besoin de. Voler ton coeur, oublier ce dont tu. Mise aux enchères, une fois, deux fois, trois fois, c'est terminé.

  Ce soir là, j'aurais voulu que tu décèles ma tristesse.

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